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Qu’est-ce que la pollution numérique ?

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Selon l’ADEME, l’impact du numérique représente environ 2,5% de l’empreinte carbone de la France par an, soit presque 17 millions de tonnes d’équivalent CO2 émis dans l’atmosphère.

Difficile de concevoir qu’en regardant un film en streaming, en envoyant un courriel ou en effectuant une recherche sur Google, nous nuisons implicitement à l’environnement. Pourtant, selon une étude menée par The Shift Project (2019), le numérique est responsable de 3,5 % des émissions de CO2 dans le monde. À titre de comparaison, c’est plus que le trafic aérien, qui en génère 2 %. Bien qu’invisible, l’impact de la pollution numérique sur l’environnement demeure majeur. 

Qu’est-ce que la pollution numérique ?

Mais alors, que désigne concrètement la "pollution numérique" ? Il est important de comprendre que ce terme englobe trois éléments : la fabrication, les usages, mais aussi les déchets électroniques qu’elle génère. 

La fabrication et les déchets électroniques sont ceux dont on parle le plus puisqu’à mesure que les technologies avancent, le nombre de composants internes nécessaires à la production de nos appareils augmente, entraînant logiquement une hausse des déchets. Si, dans les années 1960, on en comptait une dizaine par téléphone, le nombre de composants présents dans nos smartphones peut aujourd’hui être jusqu’à huit fois plus élevé.

Les usages aussi pèsent lourd sur la balance. Selon un rapport du Carbon Literacy Project, l’envoi d'un courriel standard peut produire 4 g de CO2, tandis qu'un courriel plus long avec des pièces jointes peut en produire jusqu’à 50. Même constat pour les recherches effectuées sur internet. En effet, une action de ce type libère environ 0,9 g de CO2 dans l’atmosphère. Les contenus multimédias sont de leur côté encore plus lourds, puisque le simple fait de regarder une vidéo d’une heure équivaut à rejeter 130 g de CO2 dans l’atmosphère. D’ailleurs, le streaming est responsable de 60 % du trafic de données sur le web, tandis que la quantité totale de vidéos en ligne sur internet équivaut à 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Les gestes à adopter 

Pour réduire l’empreinte carbone de vos usages numériques, vous pouvez toutefois adopter quelques gestes simples dès maintenant. Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez pas ; évitez, lorsque c’est possible, d’envoyer des images dans vos corps de mails ; cliquez dans l'historique de votre navigateur pour accéder directement à un site ; regardez les vidéos en basse résolution ; videz vos boîtes mail aussi souvent que possible…

Plus largement, n’hésitez pas à appliquer d’autres petits gestes au quotidien, comme le fait d’éteindre votre ordinateur à la fin de la journée, ou de débrancher vos appareils ainsi que vos chargeurs lorsqu’ils sont complètement chargés. En outre, essayez tant que possible de ne pas scroller machinalement vos réseaux sociaux. En effet, l’utilisation quotidienne de ces derniers pour une personne équivaut à 165,6 g de CO2, soit un trajet de 1,4 km avec une petite voiture, selon un rapport de Greenspector.

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