Les beignets de Mardi gras terminent les réserves d'œufs et de beurre avant une période de jeûne.
©ElodiV/pixabay.com
Conso

Mardi gras : retour sur les traditions culinaires, entre abondance et anti-gaspi

En ce 13 février, Mardi gras est synonyme de carnaval et défilés costumés en France et dans le monde. Liée au Carême, cette ancienne fête païenne est aussi l'occasion de déguster les meilleurs beignets régionaux. ID se penche sur les traditions culinaires de cette journée.

Comme chaque année, la célébration de Mardi gras, étroitement liée au carnaval, promet des festivités allant du défilé déguisé à la dégustation de beignets. Cette tradition païenne romaine reprise par la religion catholique évolue selon les époques et les parties du monde. Mais outre les costumes, elle tire surtout son origine de rituels liés à la nourriture.

Le carnaval, festivité sans viande 

En effet, l’origine étymologique du mot "carnaval" n’a rien à voir avec les masques à plumes et autres déguisements. Le mot vient du latin carne levare qui signifie "enlever la viande". Dans cette définition, la notion de viande incarne en réalité tous les produits gras, notamment issus des animaux. 

Cette festivité marque donc, pour les catholiques, le début du Carême. Cette période de jeûne et d’austérité commence avec le mercredi des Cendres, 47 jours avant Pâques, et se termine quelques jours avant ce dimanche Saint. Lors du Carême, les pratiquants sont invités à ne pas manger gras : la viande est souvent remplacée par le poisson, surtout les vendredis. Mais d’autres graisses comme les œufs et le beurre sont aussi à éviter.

Mardi gras, symbole d'anti-gaspillage

Jour précédent le mercredi des Cendres, Mardi gras symbolise alors la dernière journée où il est autorisé de manger gras en abondance. Il arrive même parfois que la semaine entière avant le Carême soit célébrée, notamment le Jeudi gras et le Dimanche gras.

Lors de cette célébration, la tradition prévoit de terminer les réserves de matières grasses périssables, notamment le beurre et les œufs, pour éviter qu’elles ne soient gaspillées pendant le Carême. C’est pourquoi les gourmandises telles que les crêpes, les gaufres, et surtout les beignets, sont à l’honneur. 

Une particularité française veut que chaque région ait son type de beignet à savourer à Mardi gras, avec des appellations variées et parfois excentriques. Dans la région Lyonnaise, ils sont nommés "bugnes" alors que l’on parle de "ganses" à Nice. Dans le Sud-Ouest, on déguste les "merveilles" et dans le Sud-l'Est, des "oreillettes". À Nantes, il s’agit de "bottereaux", et en Corse, de "frappes". Enfin, symbole ultime de l'abondance culinaire chez les catholiques en ce jour, les "pets-de-nonnes" sont traditionnels en Champagne. 

Une ancienne tradition d’abondance

En remontant dans le passé, avant la tradition catholique, la fête païenne de Mardi gras et du carnaval était déjà liée à l’alimentation. Intervenant à la fin de l’hiver alors que les réserves s’amenuisaient, cette fête célébrait l’arrivée du printemps et l’espérance de récoltes fructueuses. La coutume étant alors à la transgression, de grands banquets déguisés s’organisaient lors de cette journée.

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #11 : "Tout savoir sur l'alimentation bio".

Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour démêler le vrai du faux du bio !

Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.

#TousActeurs