Sodium Lauryl sulfate, dioxyde de titane, perturbateurs endocriniens… Les dentifrices industriels sont régulièrement pointés du doigt du fait de leur composition parfois néfaste pour la santé. Ils sont aussi critiqués pour la quantité de déchets qu’ils produisent, tubes et emballages carton en tête.
L’hygiène bucco-dentaire étant indispensable pour être en bonne santé, il est presque impossible de supprimer totalement cette pâte mentholée de nos vies quotidiennes. Mais il existe des alternatives saines et écologiques, recommandées par les scientifiques et dentistes.
Le fait-maison, une fausse bonne idée
Le premier réflexe des habitués du fait-maison serait de chercher sur internet les meilleures recettes de dentifrice. Celles-ci sont foisons, à base de savon de Marseille, bicarbonate de sodium ou argile verte. Ces ingrédients ont effectivement quelques vertus nettoyantes et réparatrices, mais les dentifrices maison sont fortement critiqués par les experts. Mal dosés ou utilisés trop régulièrement, ils sont souvent trop abrasifs pour l’émail, et peuvent à terme abîmer les dents, et au contraire s'avérer parfaitement inutiles pour les protéger.
Surtout, l’Union française de la Santé bucco-dentaire (UFSBD) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappellent que le fluor est indispensable pour prévenir l’apparition des caries. Si cet élément chimique est en effet dangereux en quantités excessives, il est essentiel pour l’hygiène. Les dentifrices maison n’en contiennent pas du tout, et s’avèrent alors beaucoup moins efficaces que les produits industriels. Il est donc plus raisonnable, simple et tout aussi écologique de préférer les alternatives validées par les experts et respectant les normes sanitaires.
Le dentifrice solide, la plus en vogue
La solution la plus plébiscitée est celle du dentifrice solide. Il se présente soit en "pain" sur lequel frotter la brosse à dents humidifiée, en poudre, sur bâtonnet à appliquer directement, ou en pastille à croquer. Dans tous les cas, il est vendu dans une boite en métal ou un emballage biodégradable, bien plus écologiques que le tube traditionnel.
Contrairement aux recettes faites-maisons, ces dentifrices facilement trouvables dans les commerces bios et spécialisés disposent de tous les ingrédients nécessaires pour être efficaces. Et contrairement aux produits industriels, ils ne contiennent aucun agent superficiel comme les moussants, colorants, conservateurs ou autres agents toxiques. Seul inconvénient, l’expérience sera radicalement différente. Pas de mousse blanche habituelle lors du brossage, qui sera plus sec, ces dentifrices ne nécessitant pas forcément d’eau. L’UFSBD recommande le dentifrice solide, tant que sont inscrits la quantité de fluor et le degré d’abrasivité, et que ceux-ci sont dans les normes.
Le siwak, la plus ancienne
Plus qu’un dentifrice, le bâton de siwak (ou miswak) est à la fois la brosse et le nettoyant. Ce court bout de bois provient à l’origine d’un arbuste oriental, le Salvadora Persoca. On trouve des traces de son utilisation pour laver les dents depuis l’antique Babylone, au Moyen-Orient et jusqu'en en Asie du Sud-est. Le siwak contient naturellement du fluor, des minéraux et des principes actifs bénéfiques pour la santé et l’hygiène bucco-dentaire. Son efficacité est régulièrement prouvée par plusieurs études, et par l’OMS en 2003. Aucun danger pour la santé n’a été détecté, simplement un risque d’allergie facilement détectable.
Pour l’utiliser, il faut d’abord couper l’écorce du bâton, puis mâcher l’extrémité pour découvrir les fibres intérieures qui serviront de brosse à dents. Après l’avoir fait tremper plusieurs heures avant la première fois, le siwak est prêt à brosser. Ne pas oublier de le passer sous l’eau avant chaque utilisation. Quand les fibres sont abîmées, il suffit de couper et mâcher la section suivante, et ainsi de suite. Dans les boutiques spécialisées en ligne, les bâtons de siwak sont trouvables par lots, pour moins d’une vingtaine d’euros.
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