Valère Corréard est Directeur d'ID, l'Info Durable
©Clémence Demesme
L'Edito de Valère Corréard

Quand le pape s'engage contre le surtourisme

Ce dimanche 28 avril, devant 10 000 fidèles réunis sur la place Saint-Marc, le pape François a mis en garde la communauté catholique sur les dangers du tourisme de masse. Tout un symbole depuis Venise, menacée par une surfréquentation depuis des décennies sur fond de montées des eaux dues au dérèglement climatique.

Le pape François a utilisé des mots qui ne laissent aucune interprétation possible : "Venise pourrait cesser d'exister". Il n'y a pas de hasard puisque quelques jours auparavant entrait en vigueur le péage pour les visiteurs d'un jour à Venise : 5 euros le billet. Une mesure censée limiter la surtourisme dans cette ville musée.

Lors de ce discours attendu alors que le pape de 87 ans enchaine les soucis de santé, François a évoqué les "nombreux problèmes qui menacent" Venise en raison du changement climatique. Si ce n'est pas la première fois que le pape François se saisit de la question environnementale, il faut reconnaitre ici le message politique. Un lieu, un moment, un contexte pour exhorter à plus d'attention pour notre "maison commune". 

Il restera aux humains organisés en société le soin de trouver les moyens de faire face à cette urgence."

On peut affirmer sans exagérer que ce pape est très concerné par les enjeux écologiques que traverse notre époque. Son intervention dimanche en est une illustration de plus. Et si certains y voient un périmètre de trop, voyons-y surtout la preuve que l'urgence est telle qu'il faut au contraire que les représentants religieux se mobilisent aussi pour faire du message de l'urgence climatique et écologique quelque chose d'universel.

Il restera aux humains organisés en société le soin de trouver les moyens de faire face à cette urgence, et ça, c'est une autre histoire.